Maison du handicap. Recours contre l'État

Publié le par octapeh

Finistère

La commission exécutive de la maison du handicap du Finistère oppose un recours au désengagement partiel de l'État. Elle demande une compensation de près de 156.000 EUR, révèle l'élu Gilbert Montfort.
Le collectif des handicapés du Finistère était monté au créneau en janvier pour demander à l'État de compenser le départ de quatre de ses agents affectés à la maison départementale des personnes handicapées. Où en est-on?
Les membres de la commission exécutive de la maison départementale des personnes handicapées, à l'exception des représentants de l'État, ont voté le 19mars en faveur d'un recours contre l'État devant le tribunal administratif. Le recours vise à obtenir 155.946 EUR en compensation du départ des quatre agents de l'État, qui ont regagné en 2008 leur administration d'origine après deux ans d'activité à la MDPH.

En attendant, ces agents ont-ils été remplacés?
Par des contractuels payés par le conseil général du Finistère. Nous n'avions pas le choix: quatre emplois sur 60, c'est énorme! Imaginez qu'en 2008, la commission des droits et de l'autonomie a examiné 35.281 demandes de prestations, dont 5.463 concernaient des enfants. C'est d'ailleurs le conseil général qui paye ces prestations - notre budget handicap global est de 80 à 90MEUR - et qui a financé la bonne dizaine de nouveaux postes créée à la MDPH depuis son ouverture en 2006. C'est pour cela que nous demandons un effort de l'État.

L'État n'abonde plus le fonds de compensation alloué aux aides techniques aux handicapés, car il considère qu'il y a de la réserve. Est-ce vrai?
Pour la MDPH du Finistère, le fonds 2009 s'élève effectivement à 1,7MEUR (ndlr: pour un budget de 4,7MEUR). Le problème, c'est qu'il n'est plus alimenté, depuis 2008, que par le conseil général (90.000 EUR/an) et la Mutualité sociale agricole (40.000 EUR/an). Vendredi, nous réunissons un groupe de travail pour étudier les demandes du collectif associatif en faveur des aides aux transports notamment. S'il exprime un besoin de 250.000 EUR par an et que le fonds n'est alimenté que de 130.000 EUR, on voit bien qu'il va se tarir très rapidement. Or les personnes en situation de handicap ont besoin de réponses pérennes.

Publié dans News régions

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article